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23 mai 2010 7 23 /05 /mai /2010 20:27

Suite à une malheureuse dispute avec son frère Esaü, Jacob se voir contraint de demander l'asile politique chez son oncle Laban, à Haran.

 

Comme Jacob a l'air de bien s'y connaître en moutons, Laban lui demande de travailler pour lui comme berger.

 

Jacob est bonne poire, mais quand même, il y a des limites.

 

Il dit à Laban : "OK, je suis le fils de ta sœur, mais c'est pas une raison pour que je bosse à l'œil pour toi."

 

Laban est un peu vexé : il pensait que son neveu, déjà reconnaissant d'échapper à la colère de son frère Esaü, serait tout content de travailler aux moutons, même gratos.

 

Ben non, Jacob a des plans de carrière, et pas question que son oncle lui tonde la laine sur le dos.

 

"Bon, dit Laban, quels sont tes honoraires?"

 

Jacob réfléchit : du pognon, il en aura de toute façon le jour où son père mourra, et où il héritera.

 

Par contre, une femme, il n'en a pas.

 

Il a bien remarqué que Laban a deux filles, l'aînée, Léa, a de beaux yeux, et la cadette, Rachel est fort appétissante et belle à regarder.

 

Jacob tombe aussi sec amoureux fou de Rachel.

 

Alors, il dit à Laban : "Si tu es d'accord, je te servirai gratos pendant sept ans, si tu me donnes Rachel pour femme."

 

Sept ans! Ben dites donc, elle a plus de valeur à ses yeux que le dernier modèle de Peugeot 4x4 qu'il avait vu au Salon de l'Auto, et qui faisait bien trois ans de salaire!

 

"OK, dit Laban, je préfère encore te la donner à toi plutôt qu'à un autre. Et puis ça me plaît, que tu restes avec moi pendant 7 ans, t'es sympa, comme mec."

 

(là, il s'avance peut-être, Laban, parce que Jacob, on l'a vu avec le coup de la bénédiction, il est plutôt roué, comme gars).

 

Mais bon, Laban non plus, il est pas toujours franc du collier en affaires, on va voir ça bientôt.

 

Et sept passent, durant lesquels Jacob bosse pour son oncle Laban en attendant de recevoir son salaire, c'est-à-dire Rachel.

 

Mais comme il est très amoureux, ces sept ans, pour lui, c'est juste comme quelques jours.

 

N'empêche qu'il surveille quand même le calendrier, et au bout de sept ans, il dit à Laban :

 

"Bon, les sept ans, c'est passé. Donne-moi mon salaire (euh, ma femme), à présent."

 

Sauf que ça l'arrange pas trop, cette histoire, à Laban : dans son pays, la coutume veut que l'on marie d'abord l'aînée, pas la cadette.

 

Mais comme en sept ans, il a eu le temps de réfléchir, il a sa petite idée pour régler les choses à sa façon.

 

"OK, qu'il dit à Jacob, j'organise un grand banquet de mariage, et, le soir de tes noces, je mets ma fille dans ton lit."

 

"Enfin, se dit Jacob, depuis le temps que je l'attendais, celle-là! Je vais lui faire la fête, à la Rachel, que le banquet de noces de son père, à côté, ça lui semblera une veillée de morts!"

 

Il relit bien son Kama-sutra, deux fois même, pour être certain de faire grimper Rachel aux rideaux, le soir des noces.

 

Ledit soir arrive, et Laban amène sa fille à Jacob : "Tiens, voilà ta femme, et bon amusement!"

 

Jacob est un tantinet étonnée : sa future femme est complètement voilée, de la tête aux pieds!

 

Laban dit : "Tu vois, je t'ai même fait un emballage-cadeau! C'est pas forcément écrit dans le Kama-sutra, mais tu verras, c'est sympa d'ouvrir les emballages-cadeau."

 

Sur ce, il fait un petit clin d'œil égrillard à Jacob, et le plante là avec son cadeau-surprise.

 

Jacob se dit : "Après tout, pourquoi pas? C'est sympa, de sa part, de me faire un emballage-cadeau."

 

Et il rentre sous sa tente pour déballer son cadeau.

 

Mais le cadeau n'est pas d'accord : "Non, ne me déshabille pas, dit la fille, ça m'intimide…"

 

Jacob est de plus en plus étonné : Rachel ne lui a jamais paru être un tempérament timide, au contraire, elle lui lançait de ces œillades qui le mettaient dans tous ses états.

 

Mais comme il a compris qu'avec les femmes, il ne fallait pas chercher à comprendre, et il n'insiste pas.

 

Et il consomme donc son cadeau avec l'emballage.

 

Le lendemain matin, il se réveille, et se tourne vers sa bien-aimée pour lui faire un câlin du matin.

 

Surprise : c'est pas Rachel, c'est Léa!

 

Jacob s'en va trouver Laban, et, furax, lui hurle : "Qu'est ce que tu m'as fait là comme coup tordu?

 

Pourquoi c'est Léa, et pas Rachel qui est dans mon lit? Allez, vas-y, j'attends ton explication foireuse!"

 

Laban répond : "Ben c'est pas la coutume chez nous de marier la cadette avant l'aînée."

 

"Ah, oui? T'aurais quand même pu me le dire avant, sale fourbe!"

 

"Tu sais quoi?, dit Laban. Termine ta lune de miel avec celle-ci, puis, si tu bosses encore sept ans pour moi, je te donne aussi l'autre, dès la fin de la lune de miel avec la grande."

 

Moi, je serais Jacob, je me dirais que je me suis fait avoir sur toute la ligne…

 

"Mais c'est de Rachel dont je suis amoureux, vieux grigou, pas de Léa!"

 

"N'empêche, dit Laban, ma Léa, tu n'as pas craché dessus, cette nuit…"

 

Là, Jacob, il ne peut pas dire le contraire. Mais après sept années d'attente, mettez-vous à sa place…

 

Donc, il profite allègrement de sa lune de miel avec Léa, même s'il regrette un peu de devoir patienter avant de recevoir son deuxième cadeau-suprise.

 

Mais il finit quand même par l'obtenir.

 

Comme il est devenu hyper-méfiant à l'égard de Laban, cette fois, il vérifie bien que c'est Rachel cachée sous l'emballage,

 

des fois que Laban aurait eu l'idée de lui refiler une vieille cousine célibataire, ou quelque chose du genre…

 

Non, OK, c'est bon, c'est Rachel.

 

C'est même très bon, avec Rachel, il en est fou amoureux, il l'aime bien plus que Léa.

 

Et ça, à tous les coups, ça risque de provoquer des scènes de ménage…

 

Comme Jacob était légalement marié aux deux sœurs, et même s'il préférait Rachel, il allait quand même parfois présenter ses virils hommages à Léa.

 

Qui finit par tomber enceinte, alors que Rachel reste désespérément stérile.

 

Mine de rien, Léa lui fait quatre garçons coup sur coup. Et Rachel, rien, même pas une fille…

 

Rachel, qui bien sûr, devient malade de jalousie, en voyant que sa sœur a 4 enfants, et elle, rien du tout.

 

Alors, elle dit à Jacob : "Donne-moi des enfants, ou je meurs!"

 

Jacob se fâche quand même un peu, et il hausse le ton : "Hé, ma jolie, c'est quand même pas de ma faute! Moi, des enfants, je sais en faire. La preuve. La stérile dans l'histoire, c'est toi!"

 

Alors, Rachel se souvient d'une combine qu'avait déjà utilisée son ancêtre Sarah : la mère-porteuse!

 

Elle dit à Jacob : "Tiens, je te donne ma servante Bilha, fais-lui un môme, et après, je l'adopte. Comme ça, moi aussi, j'aurai un fils."

 

Jacob fait un peu la grimace : au départ, il ne voulait que Rachel comme femme, et le voilà maintenant avec trois nanas sur le paletot!

 

Et puis, Bilha, hein, c'est pas trop son genre…

 

Mais Rachel préfère être jalouse de sa servante que de sa sœur (encore un truc que Jacob n'arrive pas à comprendre).

 

Elle insiste tellement que Jacob finit par se résigner

 

(enfin, il fait croire que c'est un énorme sacrifice, mais dans le fond, ces petits extras, c'est pas pour lui déplaire).

 

Et pof, il colle un marmot à la servante de Rachel! Et de cinq!

 

Dans la foulée, Jacob remet ça quelques mois plus tard : et de six!

 

Quand la grande Léa s'aperçoit qu'elle ne donne plus de fils à Jacob, elle se dit qu'elle va user du même stratagème.

 

Elle file donc sa servante à Jacob, pour qu'il lui fasse un môme.

 

"Eh, oh, dit Jacob, ça suffit, après ça, hein? Je ne suis pas un étalon reproducteur, moi!"

 

Il dit ça, mais il ne crache pas sur Zilpa, la servante de Léa, à laquelle il colle aussi deux garçons l'un après l'autre. Et de huit, donc.

 

Jacob va devoir sérieusement songer à acheter un autobus pour emmener toute sa petite famille sur la côte d'Azur l'été prochain.

 

Un jour, l'aîné des fils de Léa, Ruben, part dans les champs à la recherche de pommes d'amour.

 

Il revient avec ses pommes d'amour, et Rachel lui dit :

 

"Donne-moi tes pommes d'amour, mon petit Ruru, tu sais que j'adore ça!"

 

Mais Léa, furieuse, bondit comme une tigresse :

 

"Ça alors! Ça ne te suffit pas de me prendre mon Jacob, tu veux en plus les pommes d'amour de mon fils!"

 

Rachel dit alors : "OK, OK, on fait un deal : Jacob viendra coucher avec toi, et moi, je prends les pommes d'amour de ton fils."

 

"Marché conclu", dit Léa, qui préfère Jacob aux pommes d'amour de son fils.

 

Le soir, quand Jacob rentre du boulot, Léa lui dit : "Cette nuit, tu coucheras avec moi, car je t'ai échangé contre les pommes d'amour de Ruben."

 

Jacob a un tout petit peu l'impression d'être un homme-objet entre toutes ses nanas, mais il a déjà appris que quand les femmes ont fait un deal entre elles, inutile de discuter…

 

Là-dessus, revoilà Léa enceinte : et de neuf. Et de dix même, une année plus tard.

 

Ensuite, ô miracle, Léa pond enfin une fille dans tout ce paquet de garçons : Dinah.

 

Jacob n'est pas totalement ravi :

 

il s'était tellement bien habitué à ne coller que des fils à ses femmes, qu'il se demande si c'est vraiment lui le père de cette crevette rose et hurlante que tout le monde chouchoute.

 

La compétition est rude entre Léa et Rachel, qui ne veut pas être en reste, si bien qu'elle fait un nouveau môme à Jacob : et de douze!

 

Le compte est bon : une équipe de football au complet, et Dinah en pompom-girl!

 

La suite des aventures de Jacob, c'est pour une prochaine fois.

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