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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 08:35

Jésus est innocent, mais les autorités religieuses veulent à tout prix sa peau.

 

Pilate, le gouverneur romain, chipote bien un petit peu, mais finit par accepter de faire crucifier Jésus.

 

Les soldats emmènent Jésus, plus deux autres types qui allaient subir le même sort, sur une colline à l'extérieur de la ville, qu'on appelait Golgotha

 

(ce qui veut dire "crâne" en araméen, parce que c'est là que les Romains crucifiaient les condamnés, et qu'on y trouvait pas mal d'ossements, donc de crânes).

 

À l'époque, les condamnés se la pilaient : non seulement ils étaient fouettés avant d'être emmenés au lieu du supplice, mais en plus, ils devaient porter eux-mêmes leur croix.

 

Plus précisément, la barre horizontale de la croix, les poteaux horizontaux restant sur place (ils servaient donc plusieurs fois, et le coup de la "vraie croix de Jésus", j'ai des doutes…).

 

Le Golgotha n'est pas très loin de Jérusalem (environ 500 mètres), mais quand tu es déjà passablement affaibli par une séance de flagellation, ça paraît interminable…

 

En cours de route, le cortège rencontre un type, Simon, originaire de Cyrène (dans ce qui est l'actuelle Libye).

 

Comme Jésus traîne un peu la patte, et que ça énerve les soldats de voir ce fainéant même pas capable de porter une demi-croix sans se casser la g***** tous les 10 pas, ils réquisitionnent Simon pour porter la croix.

 

Un cortège de crucifixion, vous direz ce que vous voulez, ça a de l'allure : des tas de gens, des curieux, viennent voir ce qui se passe, et se mettent à suivre les soldats et les condamnés.

 

Parmi la foule, il y avait des femmes, ces âmes sensibles, qui avaient quand même un peu pitié de Jésus (peut-être des deux autres aussi, mais ça, la Bible ne le dit pas).

 

Elles se lamentaient : "Pauvre type, si c'est pas malheureux de voir ça! Un beau mec, en plus, et encore jeune!".

 

Jésus, qui est peut-être affaibli, n'est cependant par dur d'oreille, et il entend donc ce que disent les femmes.

 

Il leur répond : "Femmes, ne pleurez pas sur moi, mais pleurez sur vous et sur vos enfants. Parce que l'Apocalypse est en route, avec leur idée de vouloir me tuer!"

 

Bref, on arrive enfin au Golgotha. Là, les soldats crucifient Jésus et les deux autres mecs.

 

Juste pour info : la crucifixion, c'était la pire des mises à mort, tellement horrible que seuls les criminels et les esclaves avaient le privilège de mourir de cette mort-là.

 

Déjà, te faire enfoncer des clous de 30 centimètres de long dans les pieds et les poignets c'est pas très jouissif

 

(et pas dans les mains, comme nous ont fait croire les peintres : ça n'aurait pas tenu, et le crucifié serait tombé la tête en avant, et serait resté pendu par les pieds, ce qui n'est pas très élégant, faut avouer).

 

Mais en plus, tu meurs à petit feu, et tu finis en fait par étouffer, parce que tes poumons sont comprimés du fait de la position, et qu'au bout d'un moment, tu n'as plus la force de redresser la tête pour respirer.

 

Pendant que les soldats le clouaient, Jésus, qui continue à aimer tous les hommes malgré tout, dit à son Père-qui-est-aux-cieux : "Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font".

 

Là, j'ai quand même un doute : bien sûr qu'ils savaient ce qu'ils faisaient, les soldats, c'étaient des pros de la crucifixion!

 

Comme ils avaient déshabillé Jésus (en lui laissant quand même son slip, faut rester humain, quoi), ils tirent au sort entre eux pour voir qui hériterait de ses vêtements.

 

La Bible ne dit pas qui fut l'heureux vainqueur, mais il n'est pas impossible que le gars s'appelait Jean-Paul Gaultier, et que c'est pour ça que Yvette Horner, Madonna et Mylène Farmer sont habillées comme des sacs…

 

La foule restait là, à regarder : les plus prévoyants avaient pris leur pique-nique et leurs canettes de bière (c'est qu'il fait déjà chaud, le 7 avril de cette année-là).

 

Quant aux chefs religieux, ils ricanaient : "Il en a sauvé d'autres. Ben qu'il se sauve lui-même, maintenant, puisqu'il se dit le Messie!"

 

Facile à dire : je voudrais bien les y voir, eux, quand Jésus est cloué pieds et mains!

 

Les soldats, eux, pour se moquer, s'approchent de lui en lui présentant du vinaigre (parce que Jésus se plaignait d'avoir soif), et ils disaient : "C'est vrai, quoi, si tu es le roi des juifs, sauve-toi toi-même!"

 

Faut dire qu'au-dessus de la tête de Jésus, il y avait une inscription qui donnait le motif de la condamnation : "c'est le roi des juifs".

 

Comme si Jésus n'était pas assez insulté par les chefs religieux et les soldats, voilà qu'un de ses deux co-crucifié qui s'y met aussi :

 

"Ben alors, Monsieur le Messie, tu fais moins le fier, maintenant, hein? Et si t'es vraiment le Messie, c'est vrai, sauve-toi, et sauve-nous par la même occasion!"

 

Mais l'autre co-crucifié répond du tac au tac : "Ben mon vieux, t'es vraiment une crapule qui n'a même pas peur de Dieu, pour te moquer d'un gars qui subit la même peine que nous!

 

Pour nous deux, après tout, ce n'est que justice : on l'a bien cherché, et on a ce qu'on mérite. Mais lui, là, le Jésus, il n'a rien fait de mal, que je sache".

 

Et il dit à Jésus "stp, souviens-toi de moi, quand tu viendras comme roi" (il commençait un peu à délirer sous l'effet de la douleur, vraisemblablement…)

 

Alors, Jésus lui répond : "Ecoute, promis : aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis". (Jésus aussi commençait à dire des trucs bizarres…)

 

Avec tout ça, c'était déjà presque midi. Mais, étrangement, tout est devenu noir comme si on était en pleine nuit, de midi jusqu'à 3 heures… le soleil avait disparu.

 

En à Jérusalem, dans le Temple, le voile qui ferme le Saint des saints (le lieu le plus sacré du Temple, où seul le grand prêtre pénètre une seule fois par an)

 

Ben ce voile, il se déchire en deux, en plein milieu, du haut en bas. Paf, comme ça, alors qu'il n'avait pas un seul faux-pli avant ça!

 

À ce moment, Jésus pousse un grand cri, et dit : "Père, entre tes mains, je remets mon esprit". Et il meurt…

 

En voyant et en entendant ça, un des soldats dit : "Purée, ce mec, finalement, c'était un juste".

 

(donc, c'est injuste…)

 

Tout le monde s'en va, les un après les autres, puisque le spectacle est terminé.

 

Seuls ses copains et sa famille (et quelques-unes de son femmes-club, qui l'avaient suivi depuis la Galilée) restent encore un peu, mais de loin.

 

Sur ces entrefaites, se pointe un homme du nom de Joseph d'Arimathie. Il faisait partie du Sanhédrin, mais lui, c'était un mec bien : il n'avait jamais été d'accord avec les autres pour faire condamner Jésus.

 

Il a pitié de Jésus, et va trouver Pilate en lui demandant la permission de prendre le corps.

 

Pilate est un peu étonné, mais bon, pourquoi pas, après tout?

 

Et voilà Joseph qui décroche Jésus de sa croix, qui l'enveloppe dans un drap propre, et qui va déposer le cadavre dans un tombeau taillé dans le roc, que Joseph avait fait faire pour lui-même.

 

Mais bon, il est riche, il s'en fera construire un autre.

 

Les femmes, qui avaient suivi les choses de loin, regardent bien où Joseph avait déposé le corps de Jésus.

 

Comme on est vendredi, la veille du sabbat, les juifs n'ont le droit de rien faire jusqu'à la nuit tombée du samedi.

 

Elles ne peuvent donc pas avant dimanche matin suivre la coutume qui consiste à faire la toilette du mort.

 

Elles rentrent chez elles, et préparent tout le matériel, pour pouvoir y aller dimanche dès l'aube.

 

Mais la surprise qui attend les femmes le dimanche matin, c'est pour le prochain épisode…

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