Résumé des épisodes précédents : 1. Satan est entré dans la tête de Judas, qui décide d'aller se faire un peu de pognon en jouant à la balance ;
2. Pierre jure ses grands dieux qu'il n'abandonnera jamais son copain Jésus : mon œil!
3. Jésus se fait choper par les soldats du Temple, et se fait arrêter.
4. Pierre, assis dans la cour du Temple, près d'un feu, fait l'amère expérience de renier son meilleur pote.
Et voilà Jésus, le lendemain matin, transféré devant le Sanhédrin (le Vatican de l'époque, pour rappel).
Les prêtres lui disent : "Il y a des rumeurs qui courent selon lesquelles tu serais le Messie. Si c'est vrai, dis-le nous".
Jésus leur répond : "Si je vous le disais, de toute façon, vous ne me croiriez pas ! Vous êtes bien trop accros à vos privilèges pour voir arriver un Messie qui va bouleverser vos vies et vos habitudes!
N'empêche que, bientôt, le Fils de l'homme (le pseudo de Jésus) sera assis à la droite de Dieu, mon Père-qui-est-aux-cieux".
Les membres du Sanhédrin s'écrient "Ah quoi, alors, tu es le fils de Dieu ?"
Jésus leur répond : "C'est vous qui le dites, bande de vieux croûtons".
Les membres du Sanhédrin, en entendant ça, se mettent à hurler : "Il se prend pour qui, ce mec? Il nous insulte, et en plus, il dit qu'il est le fils de Dieu! Ce type est fou, mégalo, parano, bref, dangereux!"
Mais comme finalement, ce ne sont que des autorités religieuses, ils ne peuvent pas faire grand-chose, et ils décident donc de l'amener chez Pilate, le gouverneur. Après tout, le chef des affaires politiques, c'est lui.
Ils disent à Pilate : "On a chopé ce mec qui fout le boxon partout : d'abord, il interdit aux gens de payer leurs impôts à César…
(rien que pour ça, tu aimes Jésus, non?)
… mais en plus, il se dit Messie et roi"
(même pas vrai, Jésus ne l'a jamais dit. Mais les sanhédrites, c'est pas l'honnêteté qui les étouffe, à ce moment-là de l'histoire).
Pilate demande à Jésus : "Alors, comme ça, tu es le roi des juifs?"
Jésus répond : "C'est toi qui le dit".
Traduisez : "Tu l'as dit, bouffi".
Pilate dit aux sanhédrites : "Ce mec est peut-être un hurluberlu, mais il n'y a pas de quoi le condamner : si on devait zigouiller tous les mystiques et tous les illuminés qui rôdent par ici, il n'y aurait plus grand-monde en Palestine.
Tiens, au fond, qu'il se dit, Pilate, ce serait peut-être une bonne solution : après, j'aurais enfin la paix avec ces juifs qui n'arrêtent pas de rouspéter pour un oui et pour un non".
Mais les sanhédrites insistent : "Ce type soulève toute l'opinion publique, avec ses messages subversifs. Et pas seulement à Jérusalem, mais aussi en Judée et en Galilée!"
Quand il entend le mot Galilée, Pilate sursaute : "T'es galiléen, toi? Ah ben, dans ce cas, l'affaire n'est pas de mon ressort, mais de celle d'Hérode. Rien à voir avec la Galilée, moi!"
Et Pilate s'en lave les mains (il a peur des virus, il est très maniaque sur la propreté, des mains essentiellement, le reste du corps, il s'en fout un peu).
Et paf, voilà Jésus transféré de chez Pilate jusqu'au palais d'Hérode, le roi.
Hérode est tout content : depuis le temps qu'il entend parler de Jésus, il va enfin pouvoir lui tirer les vers du nez!
Surtout qu'il a entendu dire que Jésus fait des miracles, et il espère bien qu'il en fera un pour lui :
En effet, Hérode a plusieurs problèmes de santé, dont un ballonnement permanent du ventre (il est un peu con, il n'a pas compris qu'il devrait s'abstenir de bière et de choucroute),
Plus quelques petits soucis de manifestation de virilité, depuis que sa belle-fille lui a apporté la tête de Jean-Baptiste sur un plat :
Dès que sa libido le titille, il revoit cette tête, et il perd ses moyens…
Il interroge donc assidûment Jésus, qui ne répond pas : pensez-vous, le mec à cause de qui son cousin Jean-Baptiste est mort, il n'allait quand même pas lui faire le plaisir de le guérir.
Jésus a beau aimer tous les hommes, il y a des limites : pas touche à la famille, c'est sacré!
Hérode râle, et quand il est en colère, il aime imaginer des petits jeux un peu pervers.
Alors, il déguise Jésus en roi, en lui mettant une tunique rouge (la couleur royale, à l'époque), et le remballe auprès de Pilate : que ce con de Romain se débrouille avec ce con de galiléen!
N'empêche que du coup, à se renvoyer Jésus comme une vulgaire balle de squash, Hérode et Pilate sont devenus copains.
Bon, rebelote, Pilate convoque les autorités juives, et il leur dit :
"Vous m'avez amené ce type soi-disant qu'il échauffe les esprits de la population. Mais moi, je ne vois vraiment pas en quoi il est dangereux. C'est un doux dingue, pas plus.
D'ailleurs Hérode non plus n'a rien vu d'inquiétant dans ce mec, puisqu'il m'a renvoyé la patate chaude. Alors?
Bon, si c'est juste pour vous faire plaisir, je vais le torturer juste un petit peu, histoire que tout le monde s'amuse, et puis je lui fous la paix. J'ai pas que ça à faire, moi!"
Mais les autres disent : "Relâche-nous Barabbas, et supprime ce mec-ci!".
Barabbas, voilà un vrai bandit : il s'était fait coffrer pour meurtre et c'était vraiment un sale type.
Pilate n'est pas trop chaud pour libérer ce serial-killer, et il insiste pour laisser partir Jésus.
Rien à faire, les sanhédrites ont une dent contre lui, et préfèrent encore voir un assassin se balader impunément à Jérusalem :
"Crucifie, crucifie", qu'ils hurlent à Pilate.
Pilate, pas si mauvais dans le fond, leur dit :
"Mais b******, qu'est-ce qu'il vous a fait, cet homme ? je ne vois pas ce qu'il a fait de mal. Je vais le faire fouetter, puisque je vois que vous êtes des sados, puis je le relâche".
Mais non, ils continuent à crier : "Crucifie ce type!"
De guerre lasse, Pilate accepte : il ne va quand même pas prendre la défense d'un mec qu'il ne connaît même pas, au risque de se mettre toute la population à dos, hein?
La suite de l'histoire, c'est pour demain…